Alors, même si les règles sont taboues, le marché des protections hygiéniques est quant à lui florissant ! Pour ce troisième article sur cette thématique, j’avais envie de me plonger dans ces solutions tantôt dangereuses et tantôt innovantes.

J’ai toujours été une grande adepte des tampons. Quand j’avais encore mes règles, je n’utilisais pratiquement que ça. Sauf la nuit où je mettais les serviettes (qui ressemblaient à des couches, l’enfer). Si je devais choisir une solution de protection hygiénique aujourd’hui, je pense que ça serait les culottes de règles. Je trouve ça pratique, écologique et innovant !

Dans cet article, je fais un point sur le budget et la santé.

Bonne lecture !

Quel impact sur nos finances ?

Il n’y a aucune étude officielle à ce sujet. C’est pourquoi le journal Le Monde a décidé en 2019 de faire une estimation. D’après eux, si on prend en considération l’achat d’antidouleurs, la visite annuelle chez la gynéco, l’achat de protections hygiéniques et les dépenses au rayon sous-vêtement on serait autour de 100 à 150 euros par an, soit 10€ pour chaque période de règle.

Bon… Même si l’intention est bonne, je pense que leur résultat est complètement erroné. Déjà, parce qu’ils ont compté 45€ pour une consultation de gynécologue… Sachant que la mienne est autour de 90€ et que son tarif est dans les plus bas, on repassera pour les 45€ ! De plus, on se rend bien compte que les règles impactent énormément d’aspects différents de la vie des personnes menstruées. Incapacité d’aller au travail, flux important ou faible, quelle protection est utilisée… Tant d’axiomes à prendre en compte qui ne permettent pas de faire une estimation fiable à la louche.

La BBC propose un compteur qui permet d’estimer le coût des dépenses effectuées en protections hygiéniques. Mais, le prix des protections et la TVA sont si différents entre nos deux pays que le calcul ne peut pas être représentatif du budget d’une française.

Quel impact sur notre santé ?

Question santé, l’ANSES (Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale) s’est penchée sur la question. Leur expertise ne dévoile pas un résultat alarmant, mais il encourage néanmoins les industriels à être plus transparent et à améliorer leurs compositions.

À l’inverse d’une tablette de chocolat, il est très rare de trouver sur les boîtes de serviettes ou de tampons la composition du produit. l’ANSES a alors analysé elle-même les serviettes et tampons. Elle a retrouvé en faible qualité du chlore, du parfum, du glyphosate ou encore des dérivés du pétrole. Pas dingue quoi…

Et le syndrome choc toxique ?

Dans cette même expertise, l’ANSES confirme qu’une mauvaise utilisation des tampons et des cups peut entrainer un choc toxique. Il représente le principal risque lié à l’utilisation de protections intimes internes (tampon et cup). La toxine bactérienne TSST-1 produite par le staphylocoque doré peut entrainer un syndrome de choc toxique menstruel qui, bien que rare, peut avoir de graves complications.

Ces dispositifs internes maintiennent le sang à l’intérieur de l’utérus. De fait, il stagne et cela permet alors aux bactéries TSST-1 de se multiplier tranquillou. Peut alors arriver une fièvre soudaine, un sentiment de malaise, des vomissements… autant de symptômes n’indiquant malheureusement pas à la patiente que le problème est gynécologique. De fait, il n’est pas évident de le diagnostiquer rapidement.

Les protections hygiéniques jetables

Pour commencer, on a la classique serviette hygiénique. D’après la marque Always, elles sont composées de fibres synthétiques (les mêmes utilisées pour la confection des vêtements), de cellulose (qu’on retrouve aussi dans les sachets de thé). Un peu court comme composition au dos du paquet, vous ne trouvez pas ? La marque Nana est, quant à elle, un peu plus précise sur la compo de ces serviettes hygiéniques. Elle indique la présence de parfums, latex ou encore polyester. Néanmoins, on en saura pas vraiment plus…

Ensuite, nous avons les tampons. C’est sur le site de tampax que j’ai trouvé la composition la plus détaillée… La marque indique utiliser rayonne (pulpe de bois), coton, polypropylène, polyéthylène et polyester.

Les protections hygiéniques lavables

Les serviettes et les tampons existent aussi au format lavable ! Pour les serviettes, elles sont composées de coton, polyester, polyamide et polyuréthane. Elles peuvent durer jusqu’à 5 ans ! Pour les tampons lavables (je ne connaissais absolument pas !) ils sont le plus souvent en coton. Ils se présentent sous la forme d’une bande de tissu rectangulaire orné d’une ficelle. On l’enroule sur elle-même avant de le placer dans son vagin. Ils sont censés durer 10 ans.

La première protection hygiénique réutilisable arrivée sur le marché : la cup. Elle est composée à 100% de silicone. Elle se plie et s’insère dans le vagin. On peut garder la même pendant 10 ans.

Ensuite, nous avons les culottes de règles. Elles sont composées de bambou et de coton. Leur durée de vie peut aller jusqu’à 7 ans. Elles ont l’avantage de ne pas risquer de produire le syndrome du choc toxique.

Enfin, on a l’éponge menstruelle. Idem, je ne connaissais pas du tout ! C’est un peu le même principe que le tampon mais la composition change. Elle peut être composée d’une éponge de mer de genre Porifera pour les versions naturelles. Quand elles sont synthétiques, elles peuvent être composées de mousse de polyuréthane. 

Voili Voilou

Merci d’avoir lu l’article jusqu’au bout ! Si ce genre de thématique te plaît, tu aimeras sûrement le podcast que j’anime « Balance ta pépite« . Elle est dispo sur Spotify, Deezer, Applepodcast et CastBox. Tu as l’embarras du choix ! En attendant, je te dis à la semaine prochaine pour un prochain article !

Bonne semaine !

Article écrit par Chanel Mentie illustré par Escki
Sources : Le Monde / Brut / Anses / Dansmaculotte / CHU-Lyon / Wikipedia