Quel est le point commun entre Inception, Starwars et Ratatouille ? Ces films sont tous les trois atteint du syndrome de la Schtroumpfette. Vous allez nous dire « okay, mais ils ont fait quoi ces petits bonshommes bleus ? » Eh bien on va vous expliquer tout ça dans cet article !
Définition du syndrome de la Schtroumpfette
Le syndrome de la Schtroumpfette c’est la tendance qu’ont les œuvres de fiction à ne comprendre qu’un seul personnage de sexe féminin parmi un ensemble de personnages masculins, malgré le fait que la moitié de l’humanité soit composée de femmes.
C’est l’essayiste américaine Katha Pollitt qui théorise ce syndrome dans le New York Times en 1991. Ce qu’elle critique dans le dessin animé des Schtroumpfs, c’est qu’on ne retrouve qu’une seule incarnation du féminin dans un univers masculin. Les Schtroumpfs de genre masculin ont chacun leur personnalité quand la Schtroumpfette n’est définit que par son genre.
L’impact du syndrome de la Schtroumpfette
Après avoir découvert la définition et son contexte, la problématique est assez claire. En zappant la moitié de la population, ces œuvres de fictions diffusent l’idée que la société est un monde d’homme. Et cela a un réel impact sur nous. Car, oui, la fiction impacte grandement la société (mais ça, on en a déjà parlé dans cet article qu’on vous invite à lire si ça n’est pas déjà fait)
Alors, on entends déjà les «oui, mais dans cette histoire on n’a pas besoin de plus de meufs» ou «vous voulez quoi ? Des quotas dans les personnages de films ? Vous n’avez vraiment pas d’autres problématiques ? » Ce à quoi nous répondrons que en effet, nous avons beaucoup de problématiques, c’est même pour cela qu’un mouvement politique est né : le féminisme.
Des chiffres ! Des chiffres !
Dès notre première rencontre avec le cinéma, on nous montre des garçons. Pleins de garçons ! Quand on prend les films d’animations les plus populaires de la décennie et qu’on retient seulement les personnages féminins qui ont un nom, on a une moyenne de 30%. Pas fou-fous…
Et dans les films de princesses, on peut se dire que c’est mieux ? Eh bien c’est pire : on est sur une moyenne de 28%.
Ça veut dire que dès tout petit, on nous apprend que c’est normal de ne pas voire beaucoup de femmes. Que ce n’est pas elles qui sont au cœur de l’action. Qu’elles sont moins importantes et moins intéressantes.
Et en grandissant ça s’arrange ?
Pas franchement.
Cette sous-représentation dans les films d’animations installe dès le plus jeune âge un déséquilibre qui peine à s’inverser en grandissant. On retrouve ce syndrome de la Schtroumpfette en dehors des programmes jeunesses. Par exemple dans Inception, le personnage d’Eliot Page est le seul personnage féminin de la dream team. Il en est de même dans le blockbuster StarWars avec la princesse Leila ou bien dans la série Big Bang Théory avec la Schtroumpfette qui vit au bout du couloir.
De plus, la binarité des genres féminins et masculins est aussi discriminante pour les personnes qui ne se reconnaissent dans aucun de ces deux genres.
Et si on variait les représentations ?
Alors, il serait peut-être temps d’en finir avec ce syndrome de la Schtroumpfette. S’amuser à varier les représentations ! Qu’il y ai autant de personnages féminins différents qu’il existe de femmes différentes dans la vie. Qu’on découvre ces personnages d’un autre point de vue. Mais ça, c’est le female gaze, et c’est un autre sujet… (On a deux livres à terminer à ce sujet et on vous en fera un article, ne vous inquiétez pas)
Cet article est inspiré du projet que nous développons actuellement « Projet F ». Si vous avez lu notre article en entier, c’est que le sujet vous intéresse ! On aimerait beaucoup échanger avec vous autour de la question de la sous-représentation des femmes dans l’espace public. Si vous souhaitez apporter votre témoignage, n’hésitez pas à nous envoyer un petit message ici. Nous avons hâte de vous lire !
Écrit par @chanelmentie
Sources : Les Brutes // Ada Tech School // Podmust // Feminist Frequency
*Pssst, on vous conseil de jeter un coup d’oeil à nos sources. Particulièrement le contenus des Brutes et de Podmust qu’on a découvert en écrivant cet article et qu’on a trouvé hyper ludique et accessible !
Pour aller plus loin, tu peux écouter l’épisode de Balance ta pépite qui parle des femmes dans l’industrie des séries. Je partage mon micro avec mon experte sur l’épisode Pauline Mallet !
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